C’est une pagode millénaire. “Bai” signifie la pratique du culte. “Dinh” signifie le sommet. “Bai Dinh” signifie donc “le culte du Ciel et de la Terre, du Bouddha et des anges célestes”.

Construit en 1136 sous la dynastie des Ly (1009-1225), le temple ancien se trouve sur le mont Dinh, qui culmine à 187m. Pour s’y rendre, il faut gravir plus de 300 marches. Cet ouvrage donne sur l’ouest et dispose d’un sanctuaire principal, flanqué de deux grottes : Sang (Lumière) à droite où le Bouddha Sakyamuni est honoré, et Tôi (Sombre) à gauche, dédié à  la Déesse Mère de la nation (Mâu).

Dans la grotte Sang, le roi Lê Thanh Tông a fait graver quatre idéogrammes géants : “Minh Dinh Danh Lam”, pour exalter la beauté du site. Sur l’autel, on retrouve des statues traditionnelles représentant les Bouddhas du passé, du présent, de l’avenir, le Bouddha Sakyamuni et Kwan Yi. Au fond, se trouve une grande sortie qui offre un vaste panorama sur la vallée verdoyante en contrebas.

Nichée dans une région montagneuse calme et paisible de la commune de Gia Sinh, province de Ninh Binh (Nord), l’ancienne pagode de Bái Dinh est un monument spirituel particulier situé à 800 m au sud de la nouvelle zone.

Implantée au sommet, elle est caractérisée par une architecture spécifique du Nord du pays, portant l’empreinte de la dynastie des Ly (XIe-XIIIe siècles). Autour, des sites connus gravitent comme Giêng Ngoc, les grottes consacrées aux cultes de la Déesse-Mère, des Saints Nguyên Minh Không ou Cao Son.

Vieille de plus de 1.000 ans, l’ancienne pagode de Bái Dinh est devenue le symbole de la vitalité du bouddhisme, bien ancré dans la croyance vietnamienne. Aujourd’hui, elle constitue une destination incontournable dans l’ensemble du complexe paysager de Tràng An à Ninh Binh. Représentative du style de la pagode-grotte, elle a été reconnue en 1997 "site national historique, culturel et révolutionnaire".